Voyance Positive

Les oracles Grecs

Les dieux consentaient aussi à faire connaître aux hommes leurs volontés ou à leur donner des conseils par des révélations individuelles, des songes, des prodiges divers. Les consultations accordées par les dieux n'étaient d'ailleurs pas gratuites ; pour les obtenir, il fallait faire des sacrifices, pendant lesquels se produisaient les signes annonçant que le dieu voulait bien répondre.

Oracle de Delphes

L'oracle de Delphes

Parmi les temples les plus renommés pour les oracles qu'on y rendait, celui d’Apollon à Delphes était au premier rang. Delphes était par là même une sorte de capitale religieuse où l'on venait de tous les coins du monde grec et même de l'étranger pour interroger Apollon. Il y avait dans le temple une prophétesse appelée la Pythie, que l'on plaçait sur un trépied, au-dessus d'une fissure du sol par où s’exhalaient des vapeurs probablement d’origine volcanique. La Pythie tombait bientôt en extase; quelquefois ces crises étaient réelles, car on choisissait de préférence pour ce rôle des femmes ignorantes, très nerveuses, sujettes à des convulsions et à des attaques d'hystérie ; — le plus souvent, elles étaient feintes. La prophétesse prononçait alors des paroles incohérentes que les prêtres interprétaient ensuite pour leur donner un sens plus ou moins précis, plus ou moins intelligible, selon qu'il s'agissait simplement de donner un conseil, où, ce qui était beaucoup plus risqué, de prédire l'avenir.

Autres Oracles

Il y avait en Grèce beaucoup d'autres oracles inégalement célèbres. A Dovone on consultait les gens nerveux, sensibles aux variations atmosphériques, ou les vieux paysans ayant acquis quelque expérience en météorologie. "Si leurs prédictions s'étaient réalisées, on les interrogeait sur autre chose, et ils répondaient avec assurance, car les vieillards se croyaient infaillible" (L. Ménard). Cela ne peut nous surprendre si nous songeons à l'extraordinaire crédit que l’on accorde encore dans certaines de nos campagnes aux prédictions atmosphériques, à une année de distance, des almanachs populaires ! A Lébadée, en Béotie, on terrorisaient les fidèles es en les faisant pénétrer dans une grotte profonde où ils respiraient des gaz méphitiques et buvaient des potions qui produisaient des crises nerveuses; pendant ce temps, les prêtres-devins rédigeaient la réponse du dieu.

On posait aux dieux toutes sortes de questions. Ainsi, Evandros prie Zeus de lui dire à quel dieu ou héros il doit s'adresser et offrir des sacrifices pour obtenir d'être toujours heureux ainsi que sa famille. Hérakléidos demande s'il aura d’autres enfants que sa fille Eglé; Agis voudrait savoir s'il a perdu une couverture et des oreillers ou s'ils lui ont été volés; un autre demande quel métier il doit choisir.

D'ailleurs, les Grecs n'avaient pas une confiance illimitée dans ces oracles.

"Il ne faut pas croire que la non réalisation des prophéties pût entamer à bref délai le crédit de l'oracle. Rien n'est accommodant comme la crédulité humaine. Les croyants parvenaient presque toujours à se démontrer à eux mêmes que la parole d'Apollon s'était accomplie, mais tout autrement qu'ils ne s'y étaient attendus. Personne ne reprochait au dieu de ne pas livrer aux mortels tout le secret des destins, et on était persuadé qu'il y avait dans ses réticences et ses détours une grande sagesse" (Bouché-Leclerc - Histoire de la Divination dans l'Antiquité).

Était devin ou prophète qui voulait. "Ceux qui sentaient en eux le génie poétique composaient des hymnes; ceux qui se croyaient le don de prophétie expliquaient les présages à leurs risques et périls et s'exposaient à perdre la confiance si l'événement ne justifiait pas leurs prévisions. Leur réputation, comme celle des médecins, était proportionnée à la sagacité dont ils avaient fait preuve. » (L. Ménard).

Une influence politique

Les oracles, et particulièrement celui de Delphes, eurent en Grèce une influence politique souvent considérable, car ils ne s’occupaient pas seulement des affaires des particuliers : On les interrogeait aussi sur les intérêts de l'Etat. Les prêtres conservaient pour le principe les paroles incohérentes de la Pythie, mais c’est eux-mêmes qui donnaient les vraies réponses, et leurs décisions étaient souvent empreintes de sagesse. On dit qu'un oracle à qui l'on demandait quel était le plus heureux des hommes, désigna Aglaos de Psophis, qui cultivait son petit champ en Arcadie. Au temps des guerres médiques, l’oracle d'Apollon donna parfois d’utiles conseils aux Grecs. Les prêtres de Delphes étaient d’ailleurs en rapport avec tous les hommes éminents de la Grèce, et par eux pouvaient être bien renseignés et avoir une certaine influence sur les affaires publiques, sur les arts et sur le mouvement intellectuel. C’est eux qui choisirent les sept sages de la Grèce, qui plus tard désignèrent Socrate comme le plus sage des mortels, et qui conseillèrent la création de plusieurs colonies.

D'ailleurs, ce clergé de Delphes longtemps respectable, se corrompit suivant une loi commune à touts les religions. Il alla jusqu'à se laisser acheter par les Perses pour trahir les intérêts grecs.

L'Algérie politique et littéraire, 10 Mai 1914

G. Lepeintre

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